Une odyssée du Grand Nord, petit plongeon dans le XIXe siècle canadien

Malemute Kid, Mason et son épouse indienne Ruth épuisent leurs chiens de traîneau en quête d'or, de sensations fortes et d'avenir radieux. Mais la chute d'un arbre sur leur chemin ramènera les aventuriers à leur condition de simples et fragiles mortels. Le périple au long cours de Naass, dans la glace et le froid, est un mystère pour tous ceux qui, depuis des années, croisent sa route. Ils ignorent que le jeune chef indien est à la poursuite d'Unga, la femme qui lui a été ravie. Dans le «Silence Blanc» du Grand Nord, solitude et violence sont le quotidien des héros de ces deux nouvelles de Jack London.

Qatar, le Lustre et l’Orient, une histoire du Qatar en BD

Culturellement et politiquement, le Qatar est une synthèse ambiguë entre l'Orient et l'Occident. Rattaché à l'empire ottoman pendant des siècles, puis sous protectorat britannique, il acquiert son indépendance en 1971 et a dû composer avec une situation géopolitique complexe qui le rend très vulnérable. Comment ce petit pays richissime a-t-il réussi à tirer son épingle du jeu et à s'assurer un rayonnement mondial ?

La pêche du jour d’Eric Fottorino, un dialogue sur la question migratoire

Deux personnages réunis sur le port de Lesbos, en Grèce, évoquent le destin des migrants. L'un est un étrange pêcheur qui fait commerce de leurs corps sans vie. L'autre un client dont on ne sait s'il veut acheter ces cadavres, ou se racheter. D'emblée s'installent le malaise et le questionnement. Pourquoi ce mélange de cynisme, d'indifférence, d'impuissance ? C'est le miroir de nos renoncements que nous tendent les mots âpres de l'auteur qui se demande si nous avons cessé d'être humains. Au moment où le sort des réfugiés est sans cesse instrumentalisé, où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants meurent de traverser la Méditerranée parce qu'ils veulent simplement vivre, La Pêche du jour est un texte sombre et bouleversant. Pour réfléchir, pour s'indigner, pour agir.

La Machine à Explorer le Temps de H.G. Wells : fondateur de la dystopie

« Je vis des arbres croître et changer comme des bouffées de vapeur ; tantôt roux, tantôt verts ; ils croissaient, s’étendaient, se brisaient et disparaissaient. Je vis d’immenses édifices s’élever, vagues et splendides, et passer comme des rêves. Toute la surface de la terre semblait changée – ondoyant et s’évanouissant sous mes yeux. Les petites aiguilles, sur les cadrans qui enregistraient ma vitesse, couraient de plus en plus vite. Bientôt je remarquai que le cercle lumineux du soleil montait et descendait, d’un solstice à l’autre, en moins d’une minute, et que par conséquent j’allais à une vitesse de plus d’une année par minute ; et de minute en minute la neige blanche apparaissait sur le monde et s’évanouissait pour être suivie par la verdure brillante et courte du printemps. »

SP | Monstrueuse féerie, quand la réalité se pare de singulier

Depuis toujours, j’ai du mal à établir des contacts avec les gens « normaux ». Quand je suis dans le trou noir, la tronche à l’envers, avec l’envie d’engueuler le vent et les oiseaux, je me dis parfois que ce sont des modèles en série, des ersatz, des brumes floues, sans consistance. Alors que les bizarres, c’est plus noble. Eux, ce sont des modèles uniques qui sont nés sans mode d’emploi et en kit et qui ont dû se fabriquer seuls. Alors, bien sûr, ça donne des constructions très personnelles. Les idées ne sont pas au bon endroit, ou bien elles sont morcelées ou trop vastes, sans limites. Et parfois, il manque des pièces. C’est le problème des trucs en kit. Je suis devenu psychologue et je travaille dans ce Centre. Souvent mon boulanger me demande si ce n’est pas trop dur de travailler avec « les fous ». Moi j’ai envie de lui répondre que ce qui est vraiment dur, c’est plutôt ce genre de dialogue, mais je me tais. Et je ne peux pas répondre que parmi les Monuments, on peut parfois trouver des elfes.

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