« Je vis des arbres croître et changer comme des bouffées de vapeur ; tantôt roux, tantôt verts ; ils croissaient, s’étendaient, se brisaient et disparaissaient. Je vis d’immenses édifices s’élever, vagues et splendides, et passer comme des rêves. Toute la surface de la terre semblait changée – ondoyant et s’évanouissant sous mes yeux. Les petites aiguilles, sur les cadrans qui enregistraient ma vitesse, couraient de plus en plus vite. Bientôt je remarquai que le cercle lumineux du soleil montait et descendait, d’un solstice à l’autre, en moins d’une minute, et que par conséquent j’allais à une vitesse de plus d’une année par minute ; et de minute en minute la neige blanche apparaissait sur le monde et s’évanouissait pour être suivie par la verdure brillante et courte du printemps. »
SP | Monstrueuse féerie, quand la réalité se pare de singulier
Depuis toujours, j’ai du mal à établir des contacts avec les gens « normaux ». Quand je suis dans le trou noir, la tronche à l’envers, avec l’envie d’engueuler le vent et les oiseaux, je me dis parfois que ce sont des modèles en série, des ersatz, des brumes floues, sans consistance. Alors que les bizarres, c’est plus noble. Eux, ce sont des modèles uniques qui sont nés sans mode d’emploi et en kit et qui ont dû se fabriquer seuls. Alors, bien sûr, ça donne des constructions très personnelles. Les idées ne sont pas au bon endroit, ou bien elles sont morcelées ou trop vastes, sans limites. Et parfois, il manque des pièces. C’est le problème des trucs en kit. Je suis devenu psychologue et je travaille dans ce Centre. Souvent mon boulanger me demande si ce n’est pas trop dur de travailler avec « les fous ». Moi j’ai envie de lui répondre que ce qui est vraiment dur, c’est plutôt ce genre de dialogue, mais je me tais. Et je ne peux pas répondre que parmi les Monuments, on peut parfois trouver des elfes.
Hex de Thomas Olde Heuvelt, un roman de frissons
Thomas Olde Heuvelt a connu le succès avec Hex. Dans la petite ville de New Beek, tout le monde connaît Katherine van Wyler. Alors que son enfant est mort, quelques jours plus tard les habitants de New Beek le voit courir dans les rues. Les rumeurs s'emparent de l'affaire. Les habitants forcent Katherine à tuer son monstre impie, ou à perdre son deuxième enfant. Les mains couvertes de sang, la dénommée sorcière est lynchée et jetée dans les bois. Quatre siècles plus tard, tout le monde connait Katherine. C'est une sorcière aux yeux et à la bouche cousus qui rôdent dans les rues et dans les maisons de la nouvelle Black Spring. Son chuchotement mortel interdit de s'en approcher, telle est la loi du Décret d'exception. Personne ne peut quitter Black Spring sans se risquer à la mort. L'agence de l'HEX est là pour faire respecter la loi. Mais la nouvelle génération, exaspérée de porter un si lourd fardeau qui les empêche de quitter la ville et de découvrir le monde, souhaite mettre au jour l'existence de la sorcière.
SP | La Reine-Sorcière du Dryazrin, ou l’histoire d’une malédiction
Toujours à la recherche d'un remède à sa terrible malédiction, le Kalishar part en quête de la cité d'Ukholiwa et de sa mystérieuse Reine-Sorcière, aux pouvoirs fantastiques. Un périple qui l'entraînera par delà les vastes dunes du Dryazrin. La Reine-Sorcière du Dryazrin est la seconde nouvelle prenant place dans l'univers du Kalishar, une saga de sword & sorcery qui suit les errances et la quête impossible d'un homme maudit.
SP | Le Messager, entrée dans un univers de nouvelles fantasy
Le Kalishar traverse la frontière sud de l'Empire d'Helvarn, avec pour mission de délivrer un message au Prince de la Cité Libre de Reshabar. Chaque nouvelle est indépendante et constitue un point d'entrée idéal dans l'univers du Kalishar, en explorant une période différente de sa vie et une nouvelle facette du monde complexe et violent qu'il arpente dans sa quête.