Tant attendu, la série The Witcher est disponible sur Netflix. Huit épisodes d’une heure, elle est un véritable succès et bien appréciée. Voici la chronique d’un profane de l’univers d’Andrzej Sapkowski.

Titre : The Witcher
Réalisateur : Lauren Schmidt Hissrich
Acteurs : Henry Cavill, Freya Allan, Anya Chalotra
Sortie : décembre 2019
Genres : Aventure, Fantastique
Saisons et épisodes : 1 pour 8 épisodes
Durée : ~1h
Synopsis : Adaptation Live de la saga littéraire du Sorceleur. Le sorceleur Geralt, un chasseur de monstres mutant, se bat pour trouver sa place dans un monde où les humains se révèlent souvent plus vicieux que les bêtes. Tandis que Ciri, princesse du royaume de Citra se retrouve en cavale, pourchassée, à la recherche de son destin. De son côté, Yennefer, cherche le pouvoir.
Entrée dans l’univers d’Andrzej Sapkowski
Entrée d’un profane
Ayant ni joué à The Witcher 3 ni lu les romans, je suis un profane de l’univers du Polonais Andrzej Sapkowski. Cela-t-il un impact sur ma compréhension de l’histoire ? Si le début de la série met difficilement en lien les trois histoires, celle de Géralt de Riv, de Yennefer et de Cirilla, l’histoire au fur et à mesure se dévoile d’une manière cohérente et imbriquée. [/!\ SPOIL] Bien que l’histoire laisse quelques indices sur le décalage temporel entre les trois histoires, j’ai trouvé une chronologie qui peut faciliter votre compréhension. La connaître avant de regarder la série ne gâche pas The Witcher, au contraire je pense. Ainsi, les intrigues de Yennefer se déroulent en l’an 1185-1186, celles de Géralt en l’an 1252, enfin celle de Cirilla en an 1263.
Les codes du fantastiques respectés avec quelques spécificités
En reprenant les caractères du fantastique mondialisés comme la diversité des races (humain, nain, elfe, mutants), des peuples (dryade de Brokilone) et ses monstres plus ou moins originaux (dragon, stryge), The Witcher offre une grande liberté artistique et de création. Après le pilote, l’épisode de la stryge fut pour moi le meilleur épisode tant la créature était horrifique, l’histoire bien ficelée avec une bonne réalisation. Par ailleurs, on retrouve l’existence d’une organisation qui souhaite contrôler les territoires et chefs d’État, un concept que j’apprécie énormément quand il est intelligent. [/!\ SPOIL] J’aime beaucoup cette confrérie de mages qui se divisent selon les sujets mais qui ont un but commun et intelligent : celle d’envoyer auprès des chefs d’État des mages endoctrinés afin de les contrôler et préserver la paix. L’idée d’un mage qui se sacrifie en contrepartie de son pouvoir est d’une certaine originalité et donne à la série une logique de pouvoir. Géralt de Riv ne pourrait rien face à un mage puissant si celui-ci usait infiniment de son pouvoir.

Le destin, ce dogme universel, ciment de la série
Dans The Witcher, les personnages croient en l’idée du destin. Du moins, presque tout le monde. Cette doctrine très prégnante est récitée régulièrement. Elle offre un côté magique à la série et permet aux personnages de prendre au sérieux ce qu’il se passe dans leur monde. Celui-ci est menacé et l’intérêt de ce destin est de savoir comment les rôles de chacun vont se lier et comment vont-ils pouvoir ce monde dont on ne connaît précisément les menaces. [/!\ SPOIL] Il reste à deviner le rôle de Yennefer dans cette histoire. L’impérialisme de Nilfgaard et la rencontre entre Géralt et Ciri à la fin de la saison donnent très envie de voir la suite et collent les morceaux rapidement, pas besoin d’attendre super longtemps.
Le droit de surprise : originalité et forçage
[/!\ SPOIL] Le droit de surprise est une spécificité de The Witcher qui consiste en un droit et coutume de remerciement à une personne dont la vie à été sauvée de prendre ce qui va lui appartenir : les deux personnages n’en connaissent pas la nature du prix. « Tu me donneras ce que tu possèdes déjà et dont tu ignores encore l’existence ». Dans la série, le droit de surprise s’est traduit par un enfant à deux reprises. La première était surprenante et originale : ça tombait sur une enfant qui a conduit à un mariage. D’ailleurs, j’aime beaucoup la formulation « d’enfant surprise » (Kinder surprise). Mais le deuxième droit de surprise est vraiment forcé. Géralt invoque la même soirée le droit de surprise juste auprès le mariage. Mariage qui signifie nuit de noces, fécondation et donc enfant. Le Sorceleur affirme qu’il n’en fera rien, et comme par hasard, on apprend que la mariée est déjà enceinte. Pour le coup, c’est du forcing alors que c’est l’unique lien qui rattache Géralt à Ciri.
Mon top des personnages
Je ne retiendrais que les principaux personnages. Par personnage principal, j’entends ceux qui ont un rôle (principal ou secondaire) dans l’histoire et que l’on voit régulièrement. Bref, voici mon top entre ces quatre personnages. /!\ Risque de spoil.
#1. Le Sorceleur Géralt de Riv
Interprété par Henry Cavill, le Sorceleur est le top 1 de mes personnages pour plusieurs raisons. D’abord, pour ce qu’il est. Un être sans véritable émotion, puissant mais pas invincible, qui aime la chair, le sang et les monstres, sans oublier ses principes. Par ailleurs, il a un style et est magnifiquement interprété. J’adore ses yeux par ailleurs. Je regrette sa relation avec Yennefer qui met trop en relation les personnages principaux de The Witcher et qui le rend fragile face à cette bimbo.

#2. Cirilla
Interprétée par Freya Allan, son personnage me touche profondément depuis sa cavale. Cette princesse, qui fait plus âgée avant l’attaque de Cintra par l’empire de Nilfgaard, est fort intéressante pour ses capacités mystérieuses et surtout le destin qui semble l’accompagner. Cette réfugiée apprends à se débrouiller seule dans la nature et c’est sans doute l’une des parties de l’histoire la plus intéressante. En plus, elle a tellement de style avec sa chevelure blonde ondulée, ses yeux, sa cape. Bref, elle est magnifique.

#3. Yennefer
Interprétée par Anya Chalotra, le personnage connaît une transformation hallucinante. D’un laideron bossu à une mannequin, elle adopte trop un style à mon goût fantasy qui rompt avec le fantastique de The Witcher. C’est exactement le style de personnage – surtout avec ses yeux – qui figurerait bien sur la couverture d’un roman fantasy, mais pas pour cette série. Deuxième point, elle convoite le pouvoir et connaît des décennies de vie inutiles. Elle navigue dans le flou, sans réussite et n’est pas dans cette première saison si puissante. Surtout, on se rend compte difficilement de son rôle dans le destin, elle surgit davantage comme un fardeau.

#4. Le barde Jaskier
Personnage mal-aimé de la série, il est interprété par Joey Batey. Le jeu d’acteur n’est pas mauvais mais c’est l’écriture du personnage qui tue tout le sérieux de la série The Witcher. En effet, si dans le premier épisode où Jaskier apparait, il détient un rôle intéressant où il conte l’histoire du Sorceleur. Il trouve rapidement ses limites en tant qu’un simple PNJ relou donneur de quêtes, qui fout la merde et qui se veut être l’acolyte humoristique habituel des séries mais sans être drôle. Plus un fardeau qu’autre chose.

Bon article, même si je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, vis-à-vis de Yennefer :).
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Merci ! :). Les avis divergent ^^, j’attends de voir la prochaine saison parce qu’en fin de saison, surtout le dernier épisode, j’ai trouvé Yennefer plus intéressante.
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Personnellement, je trouve que c’est le personnage le mieux construit de la série, mais aussi son personnage sert de fil conducteur pour les autres temporalités.
Au niveau de ses vêtements, qui font plus style fantasy – en réalité, c’est tout à fait normal, car ils dénotent sans émancipation face aux autres mages et royautés, qui eux suivent la mode des royaumes où ils sont affectés. Au contraire, ses vêtements sont un signe fort de son indépendance :).
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Son émancipation * (désolé t9)… ^^
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qu’est-ce qui peut être utile ici?
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je veux dire, quels genres de cinéma https://filmcomplet.tube conviennent au Sorcier?
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