Roar Uthaug nous présente son film Dagmar : l’âge des vikings, une œuvre plus émotive qu’elle n’est empreinte d’action, nous emmenant en Norvège au XIVe siècle. Particularité de celle-ci : elle ne comporte au casting que des femmes dans les rôles principaux. Je vous propose de lire cette critique avec la musique suivante utilisée par ce long métrage.
L’intrigue | Après l’épidémie de Peste Noire qui a ravagé le pays, une famille pauvre part à la recherche de terres moins hostiles. Sur son chemin, elle se fait sauvagement attaquer par une bande de hors-la-loi sans merci. Signe, une jeune fille de 19 ans, est épargnée par les tueurs et gardée en otage dans leur camp. Elle apprend à ses dépens que la mort n’est peut-être pas le pire des maux et que son salut ne peut venir que de la fuite. La chasse est ouverte…
Des défauts mais un film intéressant | Si vous voulez voir du viking pour les combats sanglants et sauvages, passez votre chemin. Dagmar : l’âge des vikings nous emmène au XIVe siècle, une décennie après la terrible Peste Noire qui touche l’Eurasie et au-delà, éliminant la moitié de sa population. On peut trouver dans ce contexte une certaine originalité, mais là où je fus le plus surpris, ce fut dans le genre du film. Je m’attendais à un film d’action et violent, et finalement je suis heureux d’avoir vu une œuvre émotive vraiment pas mal (l’action est quand même présente). Même si je trouve que le réalisateur n’a pas insisté sur l’entrée en matière du film, sur les relations entre les personnages entre eux, sinon l’émotion aurait doublé, voire quadruplé ! Par contre, on peut quand même s’interroger sur le titre du long métrage, puisque l’Âge des vikings est terminé depuis déjà bien longtemps et mis à part que ce sont des Nordiques, je ne vois pas vraiment d’éléments qui puissent appuyer cette théorie. Tromperie sur la marchandise ?
Quand on y réfléchit, l’intrigue du film est assez simple et sûrement déjà vue, ce qui fait que certaines scènes et actions sont attendues. D’ailleurs, on peut s’interroger sur la continuité du film puisqu’au début de celui-ci, l’héroïne ne sait pas tirer avec un article et pourtant à la fin (quelques jours après), elle est devenue une guerrière. Certains présentent ce film comme un « Survival », oui et non. Il n’y a pas la tension nécessaire pour que le film puisse en être un – selon mon humble avis – même si c’est une chasse à l’homme. Quant au scénario (le pourquoi du comment), il passe mais sans plus… Néanmoins, ça ne veut pas dire que ce film est mauvais et désintéressant. L‘émotion qui nous traverse et le suspens permanent, accompagnés de musiques délicieuses aux oreilles, nous intriguent et nous donnent l’envie de continuer. Le réalisateur finalement sait manier son œuvre, il sait où placer ses composants pour faire jaillir notre tristesse, notre stress ou encore notre envie d’un happy end. Je trouve par contre regrettable que le réalisateur n’a pas appuyé l’accent sur le cadre sauvage, ni sur les sublimes paysages de ce pays.
Comme je le disais, ce film a la particularité de n’avoir en terme de personnages principaux que des filles, au nombre de trois : deux femmes et une petite fille. Et franchement, elles remplissent très bien leur rôle. Coup de cœur pour la petite fille qui s’est donnée à fond (et à la doubleuse au passage) et gère excellemment son rôle. Quant aux personnages secondaires, ils sont d’une part peu nombreux et leur feuille de dialogues ne doit pas dépasser une page A4 recto. C’est parfois étrange de ne pas les voir beaucoup parler mais ainsi ça nous permet de nous concentrer sur les trois actrices principales.
Finalement, ce film est une bonne surprise, je ne suis pas déçu de l’avoir vu mais je pense qu’il ne restera pas dans les mémoires de ses spectateurs pendant longtemps. Il manque en fait un bon petit quart d’heure et des musiques plus fortes pour qu’il soit plus ou moins excellent.
Les Chroniques de Jérémy Daflon 
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