Democrats

Adepte du film politico-historique ou adepte de l’Afrique ? Je vous propose Democrats, une sorte de film-documentaire scandinave utilisant de vraies images d’archives tout au long du film pour expliquer l’histoire réelle d’une révolution majeure au Zimbabwe : l’écriture de sa Constitution. Croyez-moi, ça vaut le coup d’œil ! Ce n’est pas une fiction.

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Le contexte | Mugabe détient le pouvoir au Zimbabwe depuis 1987. Telle une moule accrochée à son rocher, il convoite de rester au pouvoir. L’élection présidentielle zimbabwéenne de 2008 est source de violences, de répression de l’opposition et de fraude. La communauté internationale réagit et dépêche une commission (la COPAC) chargée d’écriture une Constitution. Ce sont donc deux hommes, Mwonzora (opposition) et Mangwana, ennemis politiques, qui sont chargés de l’écrire.

Avant de donner mon avis sur ce documentaire non fictif et non théâtralisé mais monté tel un film, je tiens à préciser que puisqu’il y a une pertinence politique et de l’Histoire derrière celui-ci, je raconterais de manière courte et facilement compréhensible l’histoire et le contexte de cette révolution. Je ne le fais pas avant car cela pourrez totalement vous spoiler le film.

Une confrontation politique pour un enjeu majeur | Au départ, je croyais que c’était un film fictif, ou bien un film qui prenait sa source dans l’Histoire, comme Le Procès du siècle. Mais non. D’entrée de jeu, l’équipe du film nous avertit qu’elle a passé trois ans au Zimbabwe à filmer tous ces événements qui se sont réellement passés, aux côtés des protagonistes principaux qui sont bien réels. On suit donc en direct ce travail historique qu’est la rédaction de la Constitution du Zimbabwe : des idées du peuple au référendum. On voit alors les méthodes du pouvoir en place (le ZANU-PF) pour contrecarrer ce projet, pour qu’il contraigne le moins possible le pouvoir exécutif. Des méthodes dignes d’une dictature, puisque c’en est une, et qui sauront développer votre imagination d’un pouvoir autoritaire et liberticide. De l’autre côté du mur, nous avons Mwonzora, un sympathique personnage qui rêve d’avoir un Zimbabwe libre et qui est confronté à divers problèmes et à son ennemi politique, plus modéré que le pouvoir en place, Mangwana qui est aussi suivi par les journalistes. C’est toute une confrontation politique et parfois injuste qui se met en place, confrontation dans laquelle nous avons les deux points de vue puisque ces adversaires doivent travailler ensemble. Honnêtement, comme c’est la réalité, je n’ai pas grand chose à dire. Je n’ai pas à critiquer tel acteur puisqu’il n’y en a pas, ni l’intrigue puisque je suis trop humble pour juger le fil de la vie. Mais ce film-documentaire est extrêmement intéressant et nous dévoile une parcelle (récente) importante de l’Histoire du Zimbabwe, pays dont nous ne connaissons pas grand chose… Il nous dévoile un combat important dont l’enjeu est l’avenir incertain de ce pays, sous un régime tyrannique. Un combat dont l’enjeu sont la démocratie et la liberté. J’ai vu ce documentaire sur Netflix, en VOSTFR. 

[De gauche à droite : Mugabe | Mwonzora | Mangwana]

Faisons un point Histoire… 

« Parfois, le parlement estime qu’il est tellement souverain qu’il devrait contrôler les actions des dirigeants. C’est faux ! ». Ce sont les mots du dictateur zimbabwéen Mugabe (1987-2017) qui a violé les libertés et droits de l’Homme. [Ca fait penser à quelqu’un d’autre, non ?]

Ce dictateur qui est resté accroché au pouvoir jusqu’au coup d’Etat de 2017 a laissé un bilan catastrophique derrière lui. La répression de l’opposition et les fraudes pendant l’élection présidentielle de 2008 a obligé la communauté internationale à réagir, dépêchant une commission (la COPAC) chargée de rédiger une Constitution.

Mwonzora (opposition) et Mangwana, ennemis politiques, sont chargés de rédiger cette nouvelle constitution. Les réunions publiques démocratiques où le peuple peut donner son avis sont sabotées par le pouvoir en place, le ZANU-PF. Mwonzora fut même emprisonné injustement.

La rédaction de la Constitution fut très longue mais approuvée par le peuple du Zimbabwe par référendum en mars 2013 avec 3 079 966 « oui » (94,49%) contre 179 489 « non » et mise en place concrètement après le règne de Mugabe.

C’est une avancée majeure pour ce pays africain. Mais il y a encore beaucoup de progrès à faire, sont par exemple inscrits dans la Constitution qui est le plus haut texte juridique la peine de mort ou l’interdiction du mariage homosexuel.

Durant ces années de rédaction, Mangwana (à droite) a ouvert les yeux sur les dérives autoritaires du pouvoir et la nécessité d’une Constitution. Finalement, il s’est beaucoup rapproché de Mwonzora (à gauche).

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